Federica Nadalutti, artiste plasticienne, vit et travaille à Paris.
Regarder, approcher, reconnaître, déconstruire, recomposer les éléments, telle est ma démarche. Dans le champ de vision, le paysage nous interpelle par bribes et notre regard s’y perd et s’y accroche. Dans un carré, les possibilités de construction sont multiples. Des modules le composent, définissant des limites que j’invite à devenir infinies.
Mon travail donne à voir des segments de ligne dans des directions suggérées par la grille, ici alphabet muet du carré. Naissent alors des formes plus au moins allongées ou recroquevillées. Concentrations de directions qui se masquent derrière la couleur de chaque élément ou module. Ces formes naissantes semblent s’être arrêtées dans leur développement, comme si le regardeur voudrait l’instant d’un regard se les approprier et les suivre.
Le fil conducteur de tout mon travail, ici et ailleurs, est le mot Tentation. Trajectoire d’une ligne, invisible ou non, qui entre ou qui sort, discrète ou très noire, qui disparaît mais qui revient dès qu’on le veut. Mon orientation conduit à l’abstraction géométrique, mais n’en reste pas moins bavarde dans les résultats. Je souhaiterais amener mon travail vers l’essentiel, le simple, le réductif.