Photographe, Youssef Amghar vit et travaille à la La Ferté Alais.
Je fais de la photo pour garder une trace de l’émerveillement que je trouve dans ce qui m’entoure. J’ai besoin de sentir cet émerveillement dans toute chose, dans le détail, dans le rythme, dans le temps, dans le mouvement. La photo me permet de saisir des moments où l’équilibre entre les éléments et la lumière me touche et m’ouvre une porte vers l’intérieur, vers le rythme intime des choses et des êtres.
Dans mon atelier je retravaille la photographie pour accentuer l’accès à ce rythme intime que je ressens. Je cherche la justesse des gestes, du mouvement. Je coupe. Je détoure. Je déplace. Je refais. J’ajoute des éléments d’autres photos, bref je la retravaille avec mon ordinateur et Photoshop jusqu’à en faire une image mentale qui a le bon rythme, les bons tons, la bonne atmosphère, le bon équilibre avec toute la subjectivité nécessaire.
Quand il regarde mes images, le spectateur peut être un peu désorienté dans son approche de l’ensemble. Il y a des objets qui composent l’image et qui semble parfois incongrus, surprenants, pas forcément à leur place. Cela crée un déphasage et lui donne un angle de vu inattendu. C’est une impression qui rend mes photos vivantes de l’intérieur.